Richard Descoings, directeur de Sciences Po Paris, a été retrouvé mort, nu sur son lit à 13h mardi dans sa chambre de l'hôtel Michelangelo au
centre de Manhattan. Il se trouvait à New York pour représenter
l'Europe dans une réunion de grands leaders d'universités, sous l'égide
du secrétaire général de l'ONU
Selon la police de New york, la chambre était en désordre, le personnel médical ayant chercher à réanimer M. Descoings mais le corps de ne portait pas de signe évident de traumatisme qui permettrait de conclure à un acte criminel.
Selon NBC, l'ordinateur portable et le téléphone de M.
Descoings ont été jetés par la fenêtre de sa chambre qui se trouvait au
7e étage, et retrouvés sur un palier du 3e étage.
L'autopsie pratiquée hier n'a pas apporté de nouveaux éléments probants pour expliquer le décès.
Richard Descoings, 53 ans, membre du Conseil d'Etat, était directeur de Sciences Po Paris depuis 16 ans. Au cours de ses 4 mandats, il avait ouvert la prestigieuse école aux élèves de ZEP et aux étudiants étrangers. Les effectifs avaient doublés. Il avait également créer six campus Sciences Po en province.
Des l'annonce de sa mort, le président de la République a, bien sûr, salué sa mémoire avec l'ensemble de la classe politique qui a exprimé
sa tristesse mais nombreux sont aussi les élèves et les enseignants de
l'IEP qui lui ont rendu spontanément un hommage ému. Dans le petit jardin de l'école rue St Guillaume hier, où sont portrait est affiché, beaucoup de jeunes témoignent qu'en réformant profondément l'école, il a aussi changé leur vie…
Un étudiant de Sciences Po rend hommage au capitaine de l'école sur le site de l'Express :
Ce n'était pas simplement un dirigeant à la tête de l'administration.
Il était encore un élève, comme nous, qui n'était jamais vraiment parti.
C'était le capitaine de notre bateau. On ne savait pas tout à fait quel
cap on suivait, mais on le suivait, parce que c'était le capitaine, et
qu'il avait une vision. Tribouille, internaute
L’ouverture des portes de l’école aux milieux défavorisés restera comme l’un de ses grands chantiers accomplis, Le lycée Jean Renoir de Bondy a été l’un des premiers établissements à bénéficier de cette évolution.
Depuis 2003, 22 élèves ont intégré l’IEP de Paris. Le coordinateur du dispositif au lycée, Philippe Destelle, se souvient : C’était quelqu’un de très présent, très facile d’accès. Il a porté le dossier à bout de bras. Et si aujourd’hui, un programme d'accès diversité existe dans d'autres grandes écoles, c’est grâce à lui. Il y aura un avant et un après Richard Descoings. Nous sommes tous un peu orphelins.