4 mars : Journée mondiale de lutte contre l'exploitation sexuelle
- Détails
- Catégorie : Agenda
- Publié le Lundi, 02 Mars 2015 14:13
L’exploitation sexuelle se définit comme toute action visant à faire usage de son pouvoir, de son autorité ou de sa confiance afin de contraindre une personne vulnérable à participer à une activité sexuelle.
C’est une des pires formes de violation des droits fondamentaux de la personne humaine qui réduit l’être humain à une simple marchandise.
A l'initiative du Groupe International de Paroles de Femmes*, la Journée mondiale de lutte contre l'exploitation sexuelle a été instaurée le 4 mars 2009 avec le soutien de l’ONU.
Chaque année, l’objectif de cette journée est d’informer, sensibiliser et mobiliser, les gouvernements, les institutions, le public afin de combattre ce fléau. Devant l'ampleur du phénomène, qui concerne autant les adultes que des enfants, tant au niveau international, il est essentiel que l'ensemble la société civile et les Etats puissent unir leurs forces.
500 000 femmes par an sont victimes de traite à fin de prostitution. Un trafic particulièrement lucratif : le chiffre d’affaire mondial annuel est estimé à 1 000 milliards de dollars. Les victimes sont rendues vulnérables par la violence de leur milieu : chômage, pauvreté et drogues. Recrutées vers l'âge de 13 ans, la plupart subissent un dressage forcé de la part de proxénètes ou de gangs de rue pour les dépersonnaliser jusqu'à ce qu'elles n'aient plus la faculté d'agir ni même de penser.
Pays d’origine : Albanie, Bulgarie, République tchèque, Lituanie, Lettonie, Pologne, Hongrie, Nigeria, Moldavie, Roumanie, Fédération de Russie, Ukraine, Colombie, République dominicaine.
• Pays de transit : Albanie, Bulgarie, Hongrie, Italie, Pologne, Thaïlande.
• Pays de destination : Belgique, Allemagne, Grèce, Israël, Italie, Japon, Pays-Bas, Thaïlande, Turquie, Etats-Unis.
Les chiffres démontrent qu'en 30 ans, le phénomène de la traite des êtres humains a considérablement évolué. Les mutations les plus inquiétantes sont l’industrialisation, la mondialisation, la diffusion par le biais des conflits armés, et l'adaptabilité des trafiquants. Aucun chiffre n’est en mesure de rendre compte de la banalisation, lourde de conséquences pour les victimes, de la prostitution et de la traite des êtres humains.
Il est primordial que la lutte prenne une nouvelle dimension et dépasse les frontières.
Valoriser la parole des femmes
Les femmes, premières victimes qui militent en tête contre l'exploitation sexuelle et la pornographie... qui réduisent l'être humain à un objet de consommation.
Parce que le corps des femmes n’est pas à vendre,
Parce que le prix de la vie ne devrait pas être celui de la négation de soi,
Parce qu’une minute de plaisir ne devrait pas être synonyme d’anéantissement,
Parce que derrière chaque victime il y a un être humain détruit Parce que jamais elles n’oublieront, Que pour satisfaire une envie passagère, Des hommes les achetés Prise pour des objets, de vulgaires marchandises.
Parce que les corps des femmes est celui de la vie,
Parce que le respect, et la défense des droits de la personne humaine doivent être une priorité
Cette Journée est celle de l’union sous le signe de l’espoir
Pour que plus jamais une larme ne coule sur un visage, Expression de douleur, et de honte
Pour que la vie retrouve un sens !
*GIPF Paris 14, rue Mouraud, 75020 Paris