Egypte : Plus 50 partisans de Morsi tués et de nouvelles élections promises en 2014…
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Mardi, 09 juillet 2013 11:59
Plus de cinquante personnes ont été tuées lundi au Caire lors d'une manifestation pro-Morsi. Vendredi, des tirs de l'armée avaient déjà causé la mort de plus de 35 militants lors d'un rassemblement des Frères Musulmans.
Pour tenter de sortir l'Egypte de ce qui ressemble de plus en plus à une guerre civile, le président intérimaire Adly Mansour, a annoncé la tenue d'élections législatives avant 2014, rapporte le journal gouvernemental Al-Ahram.
Les Frères musulmans égyptiens ont aussitôt appelé à de nouveaux rassemblements ce mardi… Dans une déclaration écrite, le parti de la justice et de la liberté (PLJ), a appelé au soulèvement du grand peuple d'Égypte contre ceux qui sont en train d'essayer de lui voler sa révolution avec des chars…
Mercredi 3 juillet, l'armée égytienne avait annoncé, à la télévision d'Etat,
avoir destitué le président islamiste Mohamed Morsi. Adly Mansour, président du conseil constitutionnel, a été désigné pour assurer l'intérim jusqu'à la tenue d'une présidentielle anticipée. La Constitution actuelle étant suspendue.
Akram Belkaïd, dans le Quotidien d'Oran estime que la rue égyptienne, sans la présence d’institutions étatiques solides, ne peut révoquer un élu avant la fin de son mandat sans générer l’instabilité ou risquer la manipulation.
Selon l'éditorialiste, c'est la naïveté qui fait croire que l'armée égyptienne a chassé Morsi pour remettre le pouvoir à son opposition… La situation égyptienne parle à la planète entière. Au monde arabe d’abord, du moins à celui qui est en mouvement, est le cas en Tunisie Mais aussi au monde développé, où la rupture entre électeurs et élus est manifeste. Car, au XXIe siècle, la démocratie, c’est, entre autres, permettre au peuple d’élire librement ses représentants. Mais c’est aussi lui permettre de leur signifier leur congé quand il le juge nécessaire, et cela sans avoir à attendre les habituels rendez-vous électoraux.
Extraits de Peut-on limoger un président démocratiquement élu ?