Ukraine : démission du Premier ministre, le président négocie …
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Mardi, 28 Janvier 2014 17:28
Ce mardi 28 janvier, s'ouvre une session extraordinaire du Parlement ukrainien, dominé par le Parti des Régions au pouvoir.
L'assemblée doit se prononcer sur les dernières concessions consenties par Viktor Ianoukovitch lors des pourparlers avec les trois chefs du mouvement de contestation, Arseni Iatséniouk, Vitali Klitschko et Oleg Tiagnybok.
Les députés débattront également sur la décision d'une amnistie pour les manifestants interpellés lors de heurts avec la police et enfin de la mise en place d'un groupe de travail chargé de réviser la Constitution.
C'est ce jour-là que le Premier ministre Mykola Azarov a choisi pour présenter sa démission :
J'ai pris la décision de demander au président d'accepter ma démission du poste de Premier ministre, pour créer les conditions supplémentaires d'un compromis politique et d'un règlement pacifique du conflit, explique Mykola Azarov dans un communiqué publié sur le site du gouvernement.
Sous pression, le président Viktor Ianoukovitch semble enclin à négocier. Après avoir proposer le poste de Premier ministre à l'opposition, le pouvoir avait accepté hier d’abolir les lois anti-contestation du 16 janvier qui réduisaient drastiquement la liberté de manifester et d'expression. Pour maintenir la pression sur les autorités et soutenir les députés de l'opposition, la Patrie, parti de Ioulia Timochenko emprisonnée, a appelé à un rassemblement sur la place de l'Indépendance, cet après-midi à Kiev. Les contestataires ont évacué le ministère de la Justice qu'ils occupaient depuis dimanche soir. Les autorités avaient alors menacé de décréter l'état d'urgence et de mettre fin aux pourparlers. Les leaders de l’opposition avaient invité les manifestants à quitter les lieux.
Dans le même temps, le sommet entre l'UE et la Russie commence à Bruxelles. Il est évident L'Ukraine et la crise politique que le pays traverse depuis deux mois tiendra une large place dans les discussions entre les Européens et Moscou, qui s'accusent mutuellement d'ingérence sur cette question.