DSK libéré, l'accusation se maintient

A l'issue de l'audience éclair (10 minutes), ce vendredi avec le juge Michael Obus, Dominique Strauss-Kahn a été libéré sur parole. Comme attendu, la justice américaine a levé l'assignation à résidence et la caution. L'argent versé en garantie lors de sa mise en liberté sous surveillance de l'ancien directeur général du FMI, lui a été restitué. Cependant, les autorités ont conservé son passeport, l'accusation n'ayant pas abandonné les poursuites. La prochaine audience est fixée le 18 juillet.
Me Kenneth Thompson, l'avocat de l'accusatrice reconnaît que l'affaire se dirige toutefois vers un non-lieu. Il promet que Nafissatou Diallo parlera bientôt aux médias pour dire ce que Dominique Strauss-Kahn lui a fait.
Jusqu'à présent elle ne s’est jamais présentée publiquement et a gardé le silence. Mais les derniers éléments semble montrer que la femme de chambre exemplaire mènerait en fait une double vie.

Ne t’inquiète pas, ce type a plein de fric. Je sais ce que je fais…

C'est cette phrase, adressé par Nafitassou Diallo en dialecte fulani par téléphone à son second mari en détention qui est à l'origine de la remise en cause de son témoignage contre DSK.
Le couple s’était marié religieusement il y a plus d’un an et ont vécu ensemble dans son appartement du Bronx mais l’union n’était pas transcrit dans les registres d’état civil américains.
Les appels téléphoniques destinés au détenus sont enregistrés et la conversation a été traduite. Les enquêteurs chargé du dossier du détenu n'ont pas compris tout de suite que la femme était la plaignante de l'affaire Strauss-Kahn. Ils n’ont eu vent de la discussion qu'il y a seulement quinze jours, par hasard et en ont ensuite informé les services du procureur, Cyrus Vance Jr.

Malgré tout, Nafissatou Diallo a encore des supporters … Claude Ribbe a annoncé hier dans son blog la constitution d'un comité de soutien :
La question n'est pas de savoir qui est ou qui n'est pas Nafissatou Diallo, ou encore moins qui sont ou ne sont pas ses proches, mais ce que l'ex-futur président de la République française lui a fait dans la suite du Sofitel.
Claude Ribbe, 57 ans, spécialiste de l'histoire des Afro-caribéens, s'emploie depuis des années à réhabiliter la mémoire d'anciens esclaves dont le chevalier de Saint-Georges et le général Dumas qui lui ont inspiré des livres. Il a également siégé pendant trois ans à la Commission nationale consultative des Droits de l'homme.