Manifestations IVG à Paris : Marche pour la vie à Denfert à la gloire de l'Espagne, Défense du droit à l'avortement, place d'Italie

A Paris, ce dimanche 19 janvier 16 000 personnes (40 000 selon les organisateurs) ont défilé de la place Denfert-Rochereau aux Invalides à l’appel d'une quinzaine d'associations anti-avortement, Intitulée Marche pour la vie, la manifestation a étécréée en 2005. Le militants défilent depuis 9 ans chaque année contre l'IVG qualifiée d'attentat à la dignité humaine et/ou de génocide médical.

Dénonçant une banalisation totale de l’IVG avec les amendements concernés dans le projet de loi égalité homme femme, cette année, L' espoir venu de Madrid ! Ils ont, en effet, totalement applaudi la volonté de l’Espagne de limiter ce droit :le 20 décembre 2013, le gouvernement conservateur de Mario Rajoy a approuvé un texte qui prévoit de restreindre l'avortement aux seuls cas de viols ayant fait l'objet d'une plainte ou de mise en danger physique ou psychique de la femme.

En Espagne*, ce projet est dénoncé par les associations féministes et les partis de gauche comme un retour 30 ans en arrière.

Cécile Edel, porte-parole de la Marche pour la vie et Jean-Marie le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune avaient convié Luis Péral, sénateur du parti populaire et secrétaire général de l'association Famille et dignité humaine. Même s'il est amendé, ce texte sera maintenu, voire perfectionné, a-t-il estimé. Le PP* ne doit pas gouverner en suivant follement les enquêtes d'opinion, a insisté Luis Péral. Cette loi est progressiste. Elle défend le droit à vivre. Le droit d'avorter, lui, n'existe pas, a-t-il conclu.

Autour du lion de Belfort de la place Denfert-Rochereau (Paris XIVe), les pancartes Oui à la vie, Ne les tuez pas, et le slogan Trente ans ça suffit côtoyaient des drapeaux aux couleurs de l'Espagne, agités sur l'air de Vamos à la playa et de Viva España à la gloire de Madrid.  C'est formidable. C'est l'espérance pour nous, se réjouit le père Argouarc'h avec le docteur Xavier Dor, militant anti-IVG reconnu. Ils s’étaient déjà associés aux manifestations contre le mariage homosexuel. Venues de Reims, de Bretagne ou de Gif-sur-Yvette avec femme et enfants, de nombreuses familles présentes avaient déjà fait le déplacement pour la Manif pour tous

Leur revendication d'un statut de l’embryon a notamment obtenu la bénédiction du pape François. Selon Radio Vatican, le souverain pontife** a même invité les participants à maintenir leur vigilance sur ce sujet, si important…

Ce même jour, place d’Italie, plusieurs centaines de personnes ripostaient par un rassemblement pour défendre le droit à l’avortement, un droit pour lequel toute une génération de femmes s’est battue : Je ne comprends pas que l'on puisse dénier des Droits aux gens ! dénonce une manifestante.

Les anti-IVG enragent particulièrement après deux amendements du projet de loi pour l’égalité homme-femme : la suppression de la notion de situation de détresse lors du recours à l’avortement, et la sanction pour délit d’entrave à l’IVG.

La loi Veil invoquait en effet un état de détresse chez la femme enceinte souhaitant mettre fin à sa grossesse. Dans la pratique, il n'est pas demandé aux femmes de prouver leur détresse pour pouvoir avorter, elles sont les seuls juges de leur état. Selon les mouvements pro-vie, un tel changement a de quoi banaliser le procédé, alors que l'Espagne prend un chemin inverse. De plus, ils estiment que cela favorisera les avortements eugénistes. 

Le délit d’entrave sanctionne de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende quiconque tente d'empêcher une interruption de grossesse en perturbant, de quelque manière que ce soit, l'accès aux établissements pratiquant des IVG ou encore en exerçant des pressions morales et psychologiques, des menaces ou tout acte d'intimidation. Actes pratiqués notoirement et régulièrement par les militants pro-vie…