Montélimar : trois sœurs fauchées sur l'A7 en pleine nuit


Victorine, Charlotte et Carmen sont mortes écrasées en traversant l’autoroute A7 près de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme).
Les trois sœurs, de 19,13 et 12 ans ,marchaient dans la nuit sur la bande d’arrêt d’urgence et avaient été repérées vers 22h par un patrouilleur. Alors qu’il s’arrête à leur hauteur, les trois jeunes filles prennent la fuite dans le sens inverse de la circulation. Il parvient quand même à rejoindre la plus âgée qui lui demande s’il peut les ramener jusqu’à Marseille d'où elles sont originaires. Le patrouilleur n’a pas le droit de transporter des piétons. Il refuse mais leur explique qu’elles doivent s’abriter derrière la glissière de sécurité et qu’il va prévenir la gendarmerie. Dès qu'elles entendent ce mot, elles s'enfuient… l'employé donne alors l'alerte au PC autoroutier.
Un avertissement lumineux est ensuite diffusé sur les panneaux à message variable et des flashs radio informent les usagers de l’autoroute que des piétons circulent. cela ne suffira pas…

Les jeunes filles semblent avoir pris la fuite dans la végétation qui borde l’autoroute mais elles reviennent quelques minutes plus tard sur la bande d’arrêt d’urgence et tentent alors de traverser les voies. Elles sont immédiatement percutées une première fois sur la voie centrale par une voiture qui double un camion et ne peut donc pas les voir à temps. Tuées sur le coup, elles ont  ete écrasées ensuite sous les roues de plusieurs véhicules indique le procureur de Valence, Antoine Paganelli.
Ce qui a rendu l’identification très difficile.
Les parents n’ont pas eu le courage de se déplacer à la morgue de Montélimar. Sont venus hier de Marseille, deux de leurs frères qui n'ont pas eu la force de voir les corps et un beau-frère qui n’a pas pu être formel. Un tatouage et d’autres éléments ont du être été montrés aux proches.
Hier, les enquêteurs ont lancé un appel aux témoins de l’accident.

Que faisaient ces trois jeunes filles sur l’A 7 en pleine nuit ?

Selon les tout premiers éléments de l'enquête qui retrace leur incroyable périple, elles auraient quitté vendredi midi le domicile familial, situé dans le XVe arrondissement de Marseille pour se rendre dans un cybercafé, ont-elles dit à leurs proches. Entre 21h et 22h, elles ont été vues à 150 km de chez elles, à la Gare de Pierrelatte dans la Drôme. Des contrôleurs les ont fait descendre du train après avoir constaté qu’elles voyageaient sans billet. Environ 3 km séparent Pierrelatte de l’autoroute A 7, où s’est produit le drame. « Il n’y a pas d’accès par la route, mais les barrières qui protègent les voies sont facilement franchissables, même par des enfants. » C’est certainement l’option choisie par les adolescentes. Pensaient-elles rentrer chez elles à pied, en suivant l’autoroute? Pourquoi étaient-elles montées dans le train? Que venaient-elles faire si loin de Marseille ? L’hypothèse d’une fugue est envisagée mais n’a pas pu être confirmée…

Dans un téléphone portable retrouvé sur les lieux du drame, les enquêteurs ont identifié un appel à une parente domiciliée dans les Alpes. Elles m’ont appelée pour me dire qu’elles s’étaient perdues », aurait-elle indiqué aux gendarmes, sans préciser la suite qu’elle a donné à ce coup de fil…
les trois jeunes filles appartenaient à une fratrie de 18 enfants. Elles étaient inconnues des services de la gendarmerie, l’exploitation du fichier Judex n’a rien donné. Les enquêteurs ont prévu d’aller interroger les parents :  On veut comprendre ce qu’elles faisaient là !