Montélimar : trois sœurs fauchées sur l'A7 en pleine nuit
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- Catégorie : Actualité France
- Publié le Dimanche, 18 Mars 2012 20:54
Victorine, Charlotte et Carmen sont mortes écrasées en traversant l’autoroute A7 près de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme).
Les
trois sœurs, de 19,13 et 12 ans ,marchaient dans la nuit sur la bande
d’arrêt d’urgence et avaient été repérées vers 22h par un patrouilleur.
Alors qu’il s’arrête à leur hauteur, les trois jeunes filles prennent la
fuite dans le sens inverse de la circulation. Il parvient quand même à
rejoindre la plus âgée qui lui demande s’il peut les ramener jusqu’à
Marseille d'où elles sont originaires. Le patrouilleur n’a pas le droit
de transporter des piétons. Il refuse mais leur explique qu’elles
doivent s’abriter derrière la glissière de sécurité et qu’il va prévenir
la gendarmerie. Dès qu'elles entendent ce mot, elles s'enfuient…
l'employé donne alors l'alerte au PC autoroutier.
Un avertissement
lumineux est ensuite diffusé sur les panneaux à message variable et des
flashs radio informent les usagers de l’autoroute que des piétons
circulent. cela ne suffira pas…
Les jeunes filles semblent avoir pris la fuite dans la végétation qui
borde l’autoroute mais elles reviennent quelques minutes plus tard sur
la bande d’arrêt d’urgence et tentent alors de traverser les voies.
Elles sont immédiatement percutées une première fois sur la voie
centrale par une voiture qui double un camion et ne peut donc pas les
voir à temps. Tuées sur le coup, elles ont ete écrasées ensuite sous
les roues de plusieurs véhicules indique le procureur de Valence,
Antoine Paganelli.
Ce qui a rendu l’identification très difficile.
Les
parents n’ont pas eu le courage de se déplacer à la morgue de
Montélimar. Sont venus hier de Marseille, deux de leurs frères qui n'ont
pas eu la force de voir les corps et un beau-frère qui n’a pas pu être
formel. Un tatouage et d’autres éléments ont du être été montrés aux
proches.
Hier, les enquêteurs ont lancé un appel aux témoins de l’accident.
Que faisaient ces trois jeunes filles sur l’A 7 en pleine nuit ?
Selon les tout premiers éléments de l'enquête qui retrace leur
incroyable périple, elles auraient quitté vendredi midi le domicile
familial, situé dans le XVe arrondissement de Marseille pour se rendre
dans un cybercafé, ont-elles dit à leurs proches. Entre 21h et 22h,
elles ont été vues à 150 km de chez elles, à la Gare de Pierrelatte dans
la Drôme. Des contrôleurs les ont fait descendre du train après avoir
constaté qu’elles voyageaient sans billet. Environ 3 km séparent
Pierrelatte de l’autoroute A 7, où s’est produit le drame. « Il n’y a
pas d’accès par la route, mais les barrières qui protègent les voies
sont facilement franchissables, même par des enfants. » C’est
certainement l’option choisie par les adolescentes. Pensaient-elles
rentrer chez elles à pied, en suivant l’autoroute? Pourquoi
étaient-elles montées dans le train? Que venaient-elles faire si loin de
Marseille ? L’hypothèse d’une fugue est envisagée mais n’a pas pu être
confirmée…
Dans un téléphone portable retrouvé sur les lieux du
drame, les enquêteurs ont identifié un appel à une parente domiciliée
dans les Alpes. Elles m’ont appelée pour me dire qu’elles s’étaient
perdues », aurait-elle indiqué aux gendarmes, sans préciser la suite
qu’elle a donné à ce coup de fil…
les trois jeunes filles
appartenaient à une fratrie de 18 enfants. Elles étaient inconnues des
services de la gendarmerie, l’exploitation du fichier Judex n’a rien
donné. Les enquêteurs ont prévu d’aller interroger les parents : On veut comprendre ce qu’elles faisaient là !