Jérôme Rodrigues, gilet jaune gravement blessé à l’œil
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- Catégorie : Actualité France
- Publié le Mardi, 29 Janvier 2019 10:46
Place de la Bastille à Paris vers 16h45, lors de la manifestation du 26 janvier, Jérôme Rodrigues, figure médiatique du mouvement des gilets jaunes, a été grièvement blessé à l’œil.
La scène a été filmée en direct par la victime elle-même. La vidéo dure une dizaine de minutes : Jérôme Rodrigues, 40 ans, parle à ses camarades gilets jaunes. Lorsque la situation se tend entre les forces de l’ordre et des casseurs, à aucun moment, le manifestant ne prend part aux violences.
Mais il ’effondre d’un coup, visiblement touché au visage. Secouru par les pompiers, il se prend en photo le visage, tuméfié l’œil couvert d’un pansement.
Par quel projectile Jérôme Rodrigues a-t-il été blessé ?
Il a affirmé avoir été ciblé par une grenade de désencerclement puis par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) en plein visage.
Les autorités ont très vite réagi en démentant qu’un tir de lanceur de balles de défense (LBD) ait provoqué la blessure.
Je n’ai aucun élément qui me permet de dire qu’il y a eu usage d’un LBD qui aurait touché M. Rodrigues, a assuré sur LCI. Il n’a pas été visé en considération de la personne, il n’a pas été visé en direction du visage, a-t-il insisté en soulignant contexte très tendu place de la Bastille, pour justifier l’usage des grenades lacrymogènes, de désencerclement et du LBD. J’ai aussi une pensée pour les 45 policiers et gendarmes qui ont été blessés pour la seule journée d’hier pris à partie par des manifestants ultraviolents, a-t-il détourné…
32 tirs de LBD auraient été effectués ce jour-là dont 18 place de la Bastille. L’intégralité devait avoir été filmée par des caméras-piétons, comme le souhaitait Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur…
La blessure à l’œil de Jérôme Rodrigues inquiète le gouvernement
Elle constitue un symbole que redoutaient les autorités alors que des dizaines de cas de mutilation ont été recensés depuis le début de la contestation, le 17 novembre 2018. L’usage par la police des armes, dites de force intermédiaire, menace de faire basculer la situation dans l’extrême violence…
