Pompiers de Paris : un numéro vert SOS bizutage
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- Catégorie : Actualité France
- Publié le Jeudi, 24 Mai 2012 12:19
Après le scandale qui a éclaboussé la brigade des sapeurs-pompiers de
Paris, le général Gilles Blin a annoncé qu'un numéro vert serait mis en
place très rapidement pour que les pompiers puissent dénoncer les faits
dont ils sont témoins ou victimes.Accessible 24h/24, ce numéro
permettra de contacter directement le général.
Sur RTL, M. Glin a confié un sentiment de double trahison
après que onze de ses hommes aient été mis en examen dans le cadre de
l'enquête sur un viol et des violences sur des engagés. L'un des
pompiers a été incarcéré.
11 pompiers de Paris ont été mis en examen, vendredi 11 mai, dans l'enquête sur un viol et des violences
aggravées subis par deux engagés. Les faits se seraient produits
dimanche 6 mai, dans le car ramenant l'équipe spéciale de gymnastes de
la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris après une compétition à Colmar.
L'un des plaignants accuse l'un de ses collègues de l'avoir violé, et
l'autre d'avoir été passé à tabac, au cours d'une séance de brimades
collectives.
Quatre pompiers ont été inculpés pour"viol en réunion,
et neuf pour violences volontaires aggravées L'entraîneur de l'équipe
sportive et le capitaine de la compagnie sont quant à eux poursuivis
pour non empêchement de crime ou délit.
Selon l'avocat des victimes présumées, tous auraient avoué les violences mais réfutent la qualification de viol.
Une loi du 17 juin 1998 portée par Ségolène Royal, alors ministre
déléguée à l'Enseignement scolaire du gouvernement Jospin, a proscrit le
bizutage.
L'article 225-16-1 du Code pénal prévoit désormais que "le
fait pour une personne d'amener autrui, contre son gré ou non, à subir
ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations
ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif" constitue
un délit, puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende.
Dans
l'affaire des pompiers de Paris, si les parties et médias n'hésitent
pas à parler de bizutage, ce chef d'inculpation n'a pas été retenu dans
la mise en examen des onze accusés. Le champ d'application de la loi de
1998 est restreint au seul cadre scolaire ou universitaire. Dans les
milieux professionnels, les actes relevant a priori de bizutage ne
peuvent donc être sanctionnés comme tel.